Rentrée de l’antiterrorisme

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Le gouvernement, via l’éducation nationale, invite les établissements à appliquer un certain nombre de nouvelles mesures de sécurité pour « prévenir les menaces », dites « terroristes », qui pèsent sur les élèves et le personnel. Exercices « alerte-sms » et simulations d’attaques, contrôle d’identité pour toute personne étrangère à l’établissement, « éviter tout attroupement aux abords des établissements » ou encore « signaler à la préfecture les manifestations ou les déplacements importants » font partie du panel de mesures à mettre place par les administrations. (http://www.education.gouv.fr/…/consignes-de-securite-applic…)

Par l’antiterrorisme, le pouvoir construit les figures de l’ennemi intérieur avec en tête « l’islamiste radical ». En découle des séries de dispositifs par lesquels le gouvernement tente de renforcer sa légimité. Il se rend incontestable, indispensable. Il se pose comme le seul à même de nous protéger et par là donne toutes latitudes au contrôle social qui vient : « contre toute apparence, l’antiterrorisme ne vise pas centralement ceux sur qui il s’abat, mais la population en général. Il vise à obtenir, en frappant certains, un effet sur tous les autres. Que ce soit pour les rassurer en accréditant la fiction que le gouvernement serait là pour les protéger de tant de menaces, ou pour distiller un certain émoi, un certain état de terreur et de paralysie opportun dans la population. » (l’article complet sur https://lundi.am/Quatre-theses-pour-une-neutralisation-prev…).

Si nous prenons les nouvelles mesures concernant les lycées non pas sous l’angle de la menace « islamiste », mais plutôt sous celui de la menace des « opposants au régime » qui comptent bien reprendre les hostilités d’ici le 15 septembre, il devient plus évident de percevoir quel type d’opération le pouvoir est en train de mener. Il renforce d’un côté le camp de l’ordre et de la sécurité, et de l’autre, il tente d’anéantir tous ceux qui n’en sont pas, qui le combattent, le gênent ou le ralentissent.

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